L’ailleurs, un chemin buissonnier qui capture les rêves, une source qui jaillit brusquement à la croisée des illusions, l’espoir d’un au-delà, d’un monde vierge, d’une bouffée d’air pur. La possibilité de se fondre dans un autre univers, quitter ses oripeaux....
A quoi on joue dit l’enfant d’ici en riant aux éclats on ne joue pas dit l’enfant d’ailleurs éclaboussé de pleurs l‘enfant éclaboussé pointe du doigt le métal froid qui vient d’avaler son insouciance fuir la béance d’une ville fumante qui n’a plus de...
un champ de blé comme une offrande soupçon de sérénité l’appel discret des déités et l’odeur du pain partagé guident le pas du flâneur vers le festin doré des sens un champ de blé comme une offrande qui anticipe la moisson et se met à chanter aussi fort...
Et voilà que s’invite la neige ajoutant au silence un degré de torpeur c’est dimanche changement d’heure c’est le printemps arbres en fleurs les familles en deuil loin de leur mort n’ont plus d’amis à serrer fort Il fera jour plus tard ou peut-être pas...
Aujourd’hui appel des muscaris, je remplis mon attestation et me voilà partie le nez au vent l’oreille aux chants des oiseaux ignorants Je respire avec frénésie je suis en VIE les vignes sont bien rangées les chemins sinuent indifférents partagés par...
La chèvre de M. SEGUIN La plus illustre des chèvres est sans conteste celle de Monsieur Seguin. » Qu’elle était jolie avec sa barbiche de sous-officier, ses sabots noirs et luisants, ses cornes zébrées et ses longs poils blancs qui lui faisaient une houppelande...
Toussaint s'en vient Temps des vivants qui pensent aux morts Temps des fleuristes qui pensent à notre portefeuille Temps des feuilles d’or qui font les folles dans le vent Chrysanthème se gausse sur le marbre fraîchement astiqué Son orgueil démesuré bouscule...
Confiné. Configurare. De quoi perdre son latin dans un espace de plus en plus restreint. Nous voilà contraint de voyager autour de nous-mêmes depuis bientôt une semaine. Est-ce à dire que se profile de près ou de loin le sceptre de ces grandes épidémies...
Ni tout-à-fait un autre ni tout-à-fait lui-même sublimé à la lumière du couchant disloqué aux affres des vent s’offrent au fil de l’eau les clapotis nuancés d’une toile qui tremble aux pas des riverains.
Et que nos cœurs chaque jour s’ouvrent à la fraîcheur et à l’éclat des coquelicots. À ces fragiles taches rouges, à ces larmes de vie que personne ne provoque et qui viennent pourtant, imprévisibles, au beau milieu des champs, au beau milieu des jours,...